Après un certain temps à travailler dans le local technique (amenée eau, contruction filtre à ruissellement, pose compteur et vannes électriques...), il est temps de passer au bassin proprement dit.
Proprement... c'est vite dit. Depuis la maconnerie, il a été laissé à l'abandon alors que je vaquais à d'autres travaux. Un peu de désherbant pas bio du tout pour revoir la terre plus tard :
Je déterre le tuyaux de la bonde de fond laissée en attente, un peu de maçonnerie... du coup je mesure 1m80 sous le niveau max du bassin.
Travail de la terre devenue dure sous la canicule, un arrosage consciencieux aide pas mal. Donc remise en forme des pentes, pose de tasseaux sur le pourtour du bassin pour agrafage du géotextile et de la bâche EPDM, collage de plaques de polystyrène extrudé
Pose du géotextile, collage sur les partie verticale (et l'on redécouvre que la Néoprène fond le polystyrène), scotchage des lés entre eux sur la partie en terre.
La bâche est dépliée, les milieux des cotés ainsi que le centre pour la bonde sont repéré au scotch et le tout est transporté péniblement sur la terrasse (70-80kg d'un corps mou, c'est une vraie galère seul. Je comprends ceux qui découpent les cadavres pour les transporter)
Pour la pose, je fais appel à quelques mains supplémentaire en faisant miroiter un barbecue. C'est là que l'on comprends que les pentes raides, c'est une très mauvaise idée, le géotextile et la bâche ont trop envie de glisser vers le fond quand on marche dessus. Un balais pour retendre est d'une aide précieuse.
Les plis sont positionnés au mieux (ils sont où les plis définitifs quand la bâche est détendues..?), puis ils sont collés. Ici, petite remarque, le TEC7 colle EPDM sur EPDM bien moins que le mastic EPDM Pro (j'ai fais des tests d'arrachage sur des chutes). Début du remplissage par la bonde de fond. La partie délicate, c'est que je ne voulais pas avoir de plis visibles sur la bâche, donc pendant le remplissage, je restais à coté pour plonger périodiquement dans l'eau et repositionner le tout. C'est froid. Et ça empêche de remplir la nuit.
Avec un débit mesuré de 1000 litres à l'heure, il faut 18 heures pour remplir. Cela me prendra près de 3 jours avec une interruption au milieu (balade moto...). Résultat, avec le soleil de plomb, l'eau commençait déjà à prendre une couleur inquiétante et il y avait de la matière en suspension.
Quand l'eau est arrivée au niveau (le détecteur se ferme avec l'eau à 6cm sous le haut de la bâche, le trop plein est 3cm sous le niveau bache), j'ai pu lancer la filtration qui a clarifié l'eau en quelques heures. La bâche et le géotextile sont découpé après agrafage sur les tasseaux périphériques. Une étanchéité par TEC7 sera faite.
Détail du détecteur de niveau, un flotteur abritant un aimant actionne un ILS (interrupteur lame souple). Etanche.
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Le détecteur est abrité par des accessaires PVC dévissable. Deux trous sont fait (non visibles ici pour permettre à l'eau de rentrer)
J'ai trouvé des crapaudines chez Leroy Merlin, ce sont des accessoires pour éviter l'engorgement des tuyaux de gouttière avec les feuilles. Elles vont servir pour éviter le passage de poissons vers la filtratrion par le tuyaux de retour et pour éviter le bouchage du trop plein par des feuilles. Plusieurs trous seront ajoutés à la perceuse pour faciliter le passage de l'eau.
Un des deux retours de filtration orientables. La crapaudine sera collée.
Le trop plein (avec crapaudine posée à l'envers, ça tient mieux vu dans un tuyaux de 63)
Le skimmer fait son office, j'ai testé son action et le courant de surface en semant des petits bouts de polystyrène dans le bassin, ça fini rapidement dans le skimmer.
J'ai mis en place une bidouille avec une petite pompe pour créer une petite chute et oxygéner un peu... (mon filtre à ruissellement n'est plus en fonction)
Pendant le remplissage du bassin (3 jours...), j'ai ensemencé les filtres de bactéries et tourné le tout en boucle FAT-Beads-Filtre ruissellement-FAT. Un tuyaux permet ce retour en déplaçant le coude caoutchouc.
En repositionnant le coude, on reconnecte le filtre sur le bassin.
J'ai aussi travaillé pour amener l'eau avec une perte de charge minimum depuis le compteur (pour le rinçage FAT et remplissage bassin rapide, avec vannes électriques et compteur), j'ai travaillé sur un filtre à ruissellement autour de casiers de rangement en polypropylène remplis de 100 litres de SuperBio. Je ne suis pas encore satisfait du filtre à ruissellement, les sections des tuyaux employés ne permettent pas de passer le débit maximum de la pompe (les trous entre casiers sont ok, c'est la sortie gravitaire en 63 du dernier casier qui sature et fait déborder l'eau, je dois modifier cela mais j'ai plus de coude 110).
Sinon, j'ai fais une analyse de l'eau. Que dire... coup de gueule en passant (et c'est pas mon genre de râler), la Doc Oase à pas mal d’ambiguïté, abréviation (DC/CH/KH, TH/GH...) différentes entre flacons et notice, variant aussi suivant les langues de traduction, traduction approximative (ca veut dire quoi "vire du bleu turquoise après rose"? c'est bleu puis rose ou rose puis bleu?)... etc... , il a été nécessaire de vérifier dans les autres langages. Vais me faire des pense-bêtes pour éviter d'y passer une heure à chaque fois... fin du coup de gueule.
Donc j'obtiens :
- pH=8.3 (normal 6.8-8.0)
- KH=6dH (normal 5-6)
- GH=6dH (normal 10-15)
- NO2/NO3/NH4/NH3/PO4=négligeable (bassin non peuplé, pas de plante)
En bref, c'est un peu trop basique et trop faiblement minéralisé. C'est pas l'eau du bassin en cause, c'est l'eau du robinet, l'analyse donne la même chose. J'ai regardé sur le site du fournisseur local, ils relèvent la même chose et c'est potable...
Agir sur GH sera une nécessité il semble.
Des conseils pour y remédier?